Dans le cadre du festival Cinémarges, des volontaires de Unis Cité ont eu l’occasion de visionner un certain nombre de films de la programmation. Ils vous proposent une restitution de leurs impressions à travers différents médias.
Florian LAUZE, jeune volontaire, a sélectionné deux films coups de cœur du festival sur lesquelles ils nous délivre ses impressions.
Trois raisons pour lesquelles j’aime Nelly & Nadine :
Le film raconte une belle histoire sur un sujet peu abordé. Les personnes LGBT durant la Seconde Guerre Mondiale. Suivre l’histoire de deux femmes qui se sont rencontrées dans le camp de concentration de Ravensbruck en 1944. Leur destin est touchant et on s’intéresse aux portraits des deux femmes. Les routes qu’elles ont emprunté les ont menées à se rencontrer la veille de Noël, ce qui leur a permis de garder espoir et de pouvoir prétendre à une vie meilleure.
On suit les recherches d’une petite fille sur l’histoire de sa grand-mère et de son amie. Sylvie est la petite fille de Nelly. Elle a ouvert les archives personnelles de sa mère pour comprendre l’histoire qu’elle a vécue et obtenir la vérité à son sujet. Le documentaire représente aussi les moments d’émotions qu’à pu ressentir Sylvie Bianchi durant ses lectures. On ressent l’importance de ses recherches pour mieux comprendre sa grand-mère et sa vie, elle qui ne l’avait vu que comme sa mamie qui était accompagnée par son amie Nadine. En tant que spectateur, on peut voir l’avancée de ses lectures pendant tout le long du film, ainsi qu’avec les différents témoignages durant le long-métrage.
C’est une porte qui s’ouvre sur un sujet dont on parle peu. La communauté LGBTQIA+ a énormément souffert durant la Seconde Guerre Mondiale et on retrouve très peu de recherches à ce sujet. Mais Nelly & Nadine montre une avancée dans la lutte pour se souvenir de ces résistants et résistantes qui se sont battus. C’est un sujet très intéressant, où l’on découvre des personnages incroyables tels que Nadine Hwang et Nelly.
Florian Lauze
Nelly et Nadine – Documentaire réalisé par Magnus Gertten
Sortie le 20 novembre 2024
Trois raisons pour lesquelles j’aime Rossosperanza :
Le style du film est magnifique. L’image et la colorimétrie apportent énormément. L’histoire se déroule à la fin des années 80, on retrouve un style vraiment particulier dans les décors, les musiques et l’ambiance générale. Cela aide énormément le film a être regardé. Les costumes apportent aussi cet ADN avec beaucoup de couleurs d’un côté, et de l’autre le côté austère du monde des adultes.
La réalisatrice s’attaque directement au patriarcat en Italie. Avec un humour grinçant et une violence bien visible à l’écran. Les personnages principaux, des jeunes mis en foyer pour être « soignés », mais ces personnages se rebellent contre ce qui est voulu par les adultes. Une manière de représenter la lutte contre ce qui doit être normal ou non. Même si l’action est basée en 1989, le sujet reste important, surtout maintenant en Italie.
On ne voit pas le temps passer. On s’intéresse aux personnages, aux décors et à toutes leurs péripéties et ça donne un résultat très agréable à regarder. La vengeance que préparent les différents personnages rend le film assez jouissif et sa construction avec des flash-back fait que l’on ne s’ennuie jamais. Le rythme est très bien géré et les flash-back ne gênent pas la construction de l’œuvre. La fin reste très ouverte et laisse aux spectateurs ce que recherchent les personnages, la liberté.
Florian Lauze
Rossosperanza – Fiction réalisée par Annarita Zambrano
Prochainement en salle