Cinéaste en Gironde : Judith Davis
Vendredi 15 et samedi 16 février 2019 – 4 séances-rencontres exceptionnelles dans les cinémas de proximité de la Gironde !
L’invitée
Alors qu’elle termine ses études de philosophie, Judith Davis rencontre comme spectatrice le collectif d’acteurs flamand Tg STAN. Elle change de vie, se forme à l’école de théâtre et rejoint Tg STAN pour un stage et deux spectacles L’Avantage du doute, et Nusch. Elle tourne assez vite pour le cinéma et alterne rôles principaux (Je te mangerais de Sophie Laloy, A une heure incertaine de Carlos Saboga, Virage Nord de Virginie Sauveur…) et des rôles secondaires (Des vivants et des morts de Gérard Mordillat, Le Week-end de Roger Mitchell, Viva la liberta de Roberto Ando, Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin…), et collabore au théâtre avec l’artiste portugais Tiago Rodrigues et le québecois Mani Soleymanlou.
Elle est à l’origine du collectif « L’Avantage du doute », avec Claire Dumas, Mélanie Bestel, Nadir Legrand et Simon Bakhouche, tous rencontrés dans le spectacle du même nom. Leur premier spectacle s’appelle Tout ce qu’il nous reste de la Révolution, c’est Simon. Les thématiques de la pièce, le mélange de ses genres, et la forte complicité d’acteurs du collectif sont la source d’inspiration principale de Judith Davis, lorsqu’elle décide d’écrire son film, Tout ce qu’il me reste de la Révolution.
Le film : Tout ce qu’il me reste de la Révolution
Synopsis : Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Elle vient d’une famille de militants, mais sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne et sa sœur a choisi le monde de l’entreprise. Seul son père, ancien maoïste chez qui elle retourne vivre, est resté fidèle à ses idéaux. En colère, déterminée, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses. Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire ? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver un équilibre.
Notre avis : Entre héritage intime et politique des années 68-70 et dilemmes d’aujourd’hui, Judith Davis raconte avec comédie et passion la quête utopique de son double de cinéma, Angèle. Un film à la première personne, écrit sur mesure pour une troupe, où histoire personnelle et engagements collectifs se font écho, et invitent avec humour et l’air de rien le spectateur à (re)croire en son époque (ou chercher à la révolutionner). Judith propose un film fin, écrit avec un mélange détonnant de légèreté et de minutie et qui nous invite à aimer, penser, critiquer et vivre pour le mieux. Tout ce qu’il me reste de la Révolution à remporté le Prix du Jury au festival du Film Francophone d’Angoulême 2018.
Les dates
Blanquefort – Cinéma Les Colonnes | vendredi 15 février – 20h30 |
Andernos-les-Bains – Cinéma Rex | samedi 16 février – 14h30 |
Bazas – Cinéma Vog | samedi 16 février – 17h |
Cadillac – Ciné Lux | samedi 16 février – 20h45 |