Paulina (La Patota) – du 23 au 30 avril 2016
Drame de Santiago Mitre
avec Dolores Fonzi, Oscar Martinez, Esteban Lamothe
1h43 – Argentine – VOSTF – dist. Ad Vitam
5 séances spéciales
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Synopsis
Après sa plongée dans les arcanes politiques d’une université de Buenos Aires avec El Estudiante, Santiago Mitre réadapte La Patota de Daniel Tinayre, récit choc et ambigu d’une jeune femme libre.
Paulina, 28 ans, décide de renoncer à une brillante carrière d’avocate pour se consacrer à l’enseignement dans une région défavorisée d’Argentine. Confrontée à un environnement hostile, elle s’accroche pourtant à sa mission pédagogique, seule garante à ses yeux d’un réel engagement politique ; quitte à y sacrifier sa relation amoureuse et la confiance de son père, un puissant juge de la région. Un événement traumatisant va pourtant mettre à mal ses idéaux.
Santiago Mitre fait partie de cette nouvelle génération de cinéastes qui a suivi l’élan du cinéma argentin depuis le milieu des années 90, aux côtés de réalisateurs comme Fabián Bielinsky, Juan José Campanella, Lucia Puenzo ou bien sûr son comparse d’écriture Pablo Trapero, pour lequel il a cosigné les films Leonera, Carancho et Elefante Blanco.
Dans Paulina, tout comme il l’avait fait dans une certaine mesure avec El Estudiante, il s’intéresse à une jeune génération d’Argentins en prise avec la réalité d’un pays certes développé mais qui souffre des blessures de son passé autoritaire et de sa position de chef de file d’un continent meurtri.
Ce sont donc les dysfonctionnements qui découlent de ce déséquilibre qui intéressent Santiago Mitre, et comment cette jeune génération y réagit et s’adapte, prise en étau entre la volonté de s’élever, ou ne serait-ce que se positionner socialement et politiquement, et la tragédie de la pauvreté représentée ici par le village où part travailler Paulina. Cette réaction, violente ou silencieuse, sera en tous cas empreinte d’une ambiguïté qui contraste assurément avec un discours au fond puissamment féministe, mais qui justifie tout-à-fait une évidente volonté de résilience.
Invités :
> Carlos Loureda, critique cinéma, auteur du blog Cine Invisible de Fotogramas (revue espagnole, 70 ans d’existence) et administrateur de l’Institut Cervantes à Bordeaux.
> Thomas Messias, critique cinéma, écrit pour les webzines Slate et Playlist Society. Il est l’auteur d’un essai sur le nouveau cinéma argentin, paru en avril 2015, et fut il y a quelques années le tenancier d’un des blogs français de cinéma les plus influents : toujoursraison.com. Il est aussi – en plus de tout cela – prof de maths !
Séances
CADILLAC – Ciné Lux | sam 23 avril à 18h30 |
présentation et discussion avec Carlos Loureda |
LEOGNAN – Esp. Culturel Georges Brassens | mer 27 avril à 20h30 |
présentation du nouveau cinéma argentin |
BLANQUEFORT – Cinéma Les Colonnes | jeu 28 avril à 20h30 |
présentation du nouveau cinéma argentin |
EYSINES – Cinéma Jean Renoir | ven 29 avril à 20h30 | présentation et discussion avec Thomas Messias |
STE-FOY-LA-GRANDE – Cinéma La Brèche | sam 30 avril à 17h30 | présentation et discussion avec Thomas Messias |